Le harcèlement sexuel n’est pas uniquement un comportement délinquant rejeté par les sociétés et théoriquement sanctionné par les lois. C’est aussi un phénomène à effets psychologiques, éthiques et même économiques indésirables.
A l’instar de plusieurs Etats, la Tunisie a adhéré à la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes (CEDAW). Elle s’est dotée en 2017 d’une loi-cadre mettant en œuvre les dispositions de ladite convention (loi organique n°2017-68 du 11 août 2017 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes) tout en procédant à certains amendements de son code pénal en harmonie avec la CEDAW. Ces amendements ont couvert le délit d’harcèlement sexuel (article 226 ter nouveau du code pénal).
Toutefois, ledit article ne prévoit que des sanctions en exigeant des conditions difficiles pour prouver le délit. Les autorités semblent ne pas jouer un rôle important dans la détection des cas qui peuvent constituer un harcèlement sexuel. Elles n’accordent pas d’attention au contrôle et à la recherche des preuves.
Le public, de sa part, ne connait pas les différentes formes de comportement qui peuvent être qualifiées de « harcèlement sexuel » et qui peuvent faire l’objet d’un procès, ni les précautions et les remèdes nécessaires à la réduction des effets psychologiques et économiques de ces pratiques malveillantes.
Notre action vise la vulgarisation des effets néfastes du harcèlement sexuel au milieu du travail en vue de convaincre les décideurs (essentiellement les députés) du nécessaire lutte contre le phénomène en légiférant les outils efficaces pour découvrir et sanctionner les coupables, d’une part. D’autre part, doter la population active d’un cadre institutionnel en charge de lutte contre ce comportement délinquant d’une manière étudiée rassure les employés et augmente leur rendement.
©2020, ITFE. All Rights Reserved
Created with TwinDev.
Inscrivez vous à notre newsletter