Pourquoi un institut des élus
La consolidation du processus démocratique en Tunisie nécessite le renforcement des capacités institutionnelles des acteurs politiques et des organisations de la société civile, en vue de promouvoir la bonne gouvernance, la transparence et le développement humain.
La nouvelle Constitution tunisienne adopte un régime parlementaire modéré, accordant ainsi une place de choix aux Représentants du Peuple dans le processus de décision politique.
La Constitution consacre également la décentralisation comme l’un des principes organisateurs de l’Etat et de son administration territoriale, en vue de garantir une gestion effective des affaires publiques, une répartition équitable des richesses et un développement local durable.
D’un autre côté, la consolidation de la démocratie en Tunisie demeure un processus fragile : la polarisation politique extrême dont les éléments structurants n’ont pas disparu au lendemain de l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution présente une menace réelle au fonctionnement des institutions.
Dès lors, le soutien au processus constitutionnel s’avère crucial puisque la Constitution de 2014 prévoit aussi la mise en place d’instances constitutionnelles indépendantes relatives à de nombreux enjeux importants, tels que le développement durable ; la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ; et les droits humains. L’instauration de tels mécanismes de responsabilité, de contrôle et de transparence, ainsi que l’adoption de bonnes politiques publiques ont vocation à renforcer la légitimité démocratique qui ne peut se contenter aujourd’hui de la seule légitimité issue des élections.
Ces dynamiques inhérentes au nouveau système politique et administratif tunisien mettent en exergue l’importance primordiale qu’il faut accorder de façon continue au renforcement des capacités des élu(e)s, afin de doter le pays d’institutions efficaces, légitimes et durables.